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L'histoire passionnante de Laurent dans la peau de Sylvie et vice-versa


Il était une fois, dans la campagne fagnarde, un Bout d’Fagne qui aimait une Waimeraise (déjà là, y a mieux comme début d’histoire… autant dire qu’un mammouth tombe amoureux d’une licorne à tête rayée, quoi ! Bon, je digresse déjà…). L’une aimait les chats et la peinture, tandis que l’autre – pingouin – aimait le saxophone et la bière… (il ne savourait pas le « chocochô »). Tout se passait pour le mieux ! Leur construction avait plus que les murs (on peut même dire qu’ils avaient un toit), les préparatifs de leur mariage étaient d’une efficacité incomparable (réglés comme une horloge sous la conduite du général Maréchal – non, pas d’erratum… –), leur chat revenait au campement lorsque sa Majesté le voulût bien…

Mais un beau jour (ça va de pair avec le « il était une fois », j’étais coincé), un beau jour (certainement un lendemain de veille), donc un beau jour (sûrement qu’lauthh’ a picolé un jour après la répétition avec Bajj et qu’Sylvie en a profité pour faire la fête avec ses copines), bon... un beau jour, les deux amants (bah ils ne sont pas encore mariés), bon, les deux fiancés (c’est plus digne ainsi) se réveillèrent l’un dans la peau de l’autre. D’abord pris de panique, ils… paniquèrent (qui l’eût cru !). Puis ils décidèrent d’assumer cette journée dans le corps de l’autre. Laurent se réjouissait déjà de conduire la bagnole, mais il ne pensait pas qu’il devait achever une peinture pour l’expo du lendemain… (quelle ponctualité, général Maréchal !) Sylvie se réjouissait d’aller travailler… euh… « d’aller à la commune » et de finir sa journée à 13h52, mais ne pensait pas aux litres de bière qu’elle devrait ingurgiter pendant et après la répétition du Big Band (et avant aussi) …

Sylvie arriva donc, en bus, à la commune de Waimes pour démarrer sa journée de tr…. Bref, sa journée. Stressée de faire bonne figure, ou en tout cas, la figure de son futur mari, elle passa plus de temps à chercher des blagues débiles (auxquelles seulement Robin est capable de rire naturellement, et auxquelles Joël sait répondre par un sourire remontant jusqu’aux oreilles) qu’à faire avancer les dossiers de construction de la commune. Sans ses lunettes, elle y voyait en réalité aussi clair que Laurent et elle décida de s’ouvrir une bière au bureau avant de se faire reprendre par le patron de Laurent. Sylvie, n’exagères-tu pas un peu là ?!

De son côté, Laurent, après avoir écrasé plusieurs animaux sur la route afin de se rendre chez Ardennes-Etape, a eu tout le trajet pour penser à adopter une attitude féminine digne de sa future épouse, « hihihi » (rire de Sylvie). Il arriva au bureau et tomba sur Fanny qu’il mit dans la confidence, dans le seul but de pourvoir lui demander où se trouvait le bureau de sa chair, euh… chère et tendre. Sa boite mail ouverte, il pleura à la découverte des courriels dans d’autres langues que le français. Après un moment passé sur Google traduction, le téléphone sonna, un client flamand pour louer une maison de vacances.

Conversation téléphonique entre le client flamand et Laurent

  • Client: Goedemorgen! Ben ik bij Ardennes étape?
  • Laurent: Ja wohl hein m’fi ! Un schuss ?
  • Ik zou heel graag een woning eind oktober willen huren, voor 5 personen, met binnenzwembad en in de buurt van Trois-Ponts.
  • Laurent : K’est ki dit c’flamouch ? Comprends kedalle mwa ! Allez, on s’voit c’soir hein, tschuss !

Après cette journée éprouvante, les amoureux furent heureux de se retrouver le soir pour être enfin eux-mêmes et… continuer de plancher sur la construction !

The end


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Auteur: Robin Robin